La cytométrie en flux est une technologie qui permet une analyse qualitative et quantitative d’éléments (cellules individuelles, chromosomes, grains de pollen…). Elle couvre un large champ d’application dans des disciplines très variées telles que l’hématologie (étude de l’hématopoïèse…), l’immunologie (sous population cellulaire…), la cancérologie (recherche de la maladie résiduelle tumorale…) et la génétique, et concerne tant la recherche fondamentale que la recherche clinique et les applications cliniques. Cette technique d’analyse est utilisée dans différents laboratoires de l’université de Franche-Comté depuis de nombreuses années pour des analyses biologiques et dans le cadre de programmes de recherche.
• La cytométrie en flux peut avoir d’autres domaines d’application que la biologie cellulaire. Elle peut s’avérer utile en biologie végétale, microbiologie, biologie marine, par exemple.
• Le cytomètre, un EPIC’S ALTRA (commercialisé par la société BECKMAN-COULTER), récemment acquis par l’IETG présente la caractéristique de réaliser l’analyse, en un temps très court et sur une grande quantité de cellules, de plusieurs paramètres sur une même cellule de façon semi-quantitative : la taille de la cellule, son contenu en granules intracellulaires et les paramètres biologiques.
• Concrètement, les cellules défilent une à une, à très grande vitesse dans une veine liquide et passent devant un système optique qui comprend : – une source lumineuse constituée en général d’un (ou plusieurs) laser – un système d’analyse de la lumière émise par les cellules excitées : les cellules sont marquées d’un ou plusieurs fluorochromes. Ces fluorochromes sont excités par la lumière laser et émettent une lumière fluorescente intrinsèque.
• Des filtres permettent de sélectionner précisément la longueur d’onde d’émission correspondant au(x) fluorochrome(s) utilisé(s). L’intensité lumineuse ré-émise étant très faible, les signaux sont amplifiés par des photomultiplicateurs puis traités par l’informatique qui les représente sous forme graphique permettant d’effectuer des mesures statistiques sur les populations cellulaires étudiées. Grâce aux trois lasers, dont est équipé le cytomètre de L’IETG – un laser UV qui émet à è nm, un laser argon qui émet à 488 nm et un laser hélium néon qui émet à 635 nm – il est possible d’utiliser une grande gamme de fluorochromes et de mesurer jusqu’à huit paramètres différents pour chaque cellule (la taille, la granularité et six fluorescences).
• Le cytomètre EPIC’S ALTRA offre également la possibilité de séparer physiquement différentes sous-populations cellulaires. Les cellules sont triées selon les propriétés observées lors de l’analyse. Les particules qui présentent un intérêt sont chargées électriquement, déviées à la sortie par un champ électrique et collectées dans deux tubes (les positives d’un côté et les négatives de l’autre). Les particules non chargées sont éliminées. Le tri permet d’obtenir une population homogène de cellules dans un état de pureté qui permet leur remise en culture et maintient leurs principales caractéristiques.
• Cet appareil offre, en outre, la fonction autoclone qui permet de recueillir une seule cellule par tube ou par puits. Il est ainsi possible de réaliser un clonage à partir d’une seule cellule sélectionnée très précisément en fonction des critères requis.
• Ce cytomètre est à la disposition de tout utilisateur intéressé (du monde de la recherche ou de l’industrie) pour des analyses concernant la microbiologie, la biologie végétale (cellulaire ou particulaire), voire l’agroalimentaire, l’industrie des matériaux…
Thierry Fest – Virginie Mougey
Institut d’étude et transfert de gènes Université de Franche-Comté
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