Le salon Micronora, qui s'est tenu du 28 septembre au 1er octobre 2004, a été une nouvelle fois l'occasion pour les partenaires de l'Institut de Productique de montrer leur savoir-faire au travers de quelques réalisations. Retour sur ce temps fort de la vie industrielle franc-comtoise.

Des plateformes robotiques

L'Institut de Productique et le laboratoire d'Automatique de Besançon ont présenté conjointement plusieurs réalisations de plateformes robotiques. S'appuyant sur un robot industriel classique, le Staubli RX90, l'intérêt de la première cellule était de montrer la facilité de programmation de trajectoires par une méthode intuitive et innovante. Tous les atouts de la programmation hors ligne étaient mis en évidence en utilisant un bras de mesure instrumenté. De nombreux industriels en quête d'une première cellule robotisée ou soucieux des passages aux différents modes de programmation et de reconfiguration ont été séduits par la souplesse et la facilité d'utilisation (connaître le langage du robot n'est pas nécessaire).


Station de programmation de trajectoires



La simplicité d'utilisation de ce robot a
même séduit Monsieur Battistini,
caricaturiste présent sur le salon !

Tout organe de production devant être sous surveillance, l'équipe Télémaintenance et sûreté de fonctionnement du LAB présentait une station associant à distance une ligne de production, située dans les locaux de l'Institut de Productique, un interface opérateur et un organiseur PDA (Personal Digital Assistant), ces derniers étant présents sur le stand. Étaient ainsi montrées les possibilités de voir, d'interroger, d'analyser et de prévoir le comportement d'un outil de production.
Cette application, étroitement liée aux nouveaux outils de communication, a fortement intéressé les acteurs des secteurs de la production et de la maintenance. En effet, elle répond aux besoins des chefs d'entreprise qui, souvent à l'extérieur de leurs unités, aimeraient s'informer rapidement de l'état de leurs moyens de production. Elle aidera également les universitaires dans la formation des étudiants aux outils de production.
Pour  assaisonner Ÿ le tout, un robot parallèle Mitsubishi associé à une micropince piézoélectrique développée au LAB s'exerçait avec dextérité à la prise d'un grain de sel fin choisi par l'opérateur et à sa dépose en automatique.



Station de micromanipulations de grains de sel


Robot MM3 (Kleindiek) avec micropince
piézoélectrique MOC (LAB)

L'industrie française, et en particulier franc-comtoise, évolue dans un contexte qui ne cesse de se dégrader. Ce constat est confirmé par le phénomène croissant des délocalisations, dont la récente médiatisation tient autant au rythme auquel celles-ci s'effectuent qu'au changement de nature des activités qu'elles concernent.
Nous avons admis avec fatalité de voir les productions de masse, mettant en oeuvre des moyens et des techniques banalisés, quitter progressivement notre paysage industriel. Nous sommes, en revanche, inquiets quand le phénomène atteint des petites et moyennes entreprises, des travaux de proximité et des technologies moins accessibles. Tous ces secteurs, sur lesquels les espoirs portaient pour compenser l'érosion industrielle, se voient à leur tour atteints par ces mouvements de départ.
Or, quelles que soient l'analyse et la stratégie mises en oeuvre pour freiner cette mutation, l'amélioration de la productivité restera une composante essentielle. L'utilisation d'outils courants et disponibles ne constitue plus un rempart suffisant au maintien des marges nécessaires à la pérennité des entreprises. Celles-ci doivent entreprendre une recherche systématique et un traitement spécifique de tout foyer d'amélioration.
L'arsenal des équipements dédiés à l'automatisation évolue à partir du besoin des grands utilisateurs qui mettent la flexibilité et la réactivité au centre de leurs préoccupations. Il en résulte une gamme, qui fait largement appel aux techniques numériques programmables, pour laquelle la nécessité d'atteindre des séries économiques se traduit par des dispositifs standardisés.
C'est cette réflexion, à la base des travaux menés en commun par l'Institut de Productique et le bureau d'études EGIDES, qui a été présentée à l'occasion du salon Micronora. Son but est la recherche de solutions originales à faible coût, venant en complément des solutions existantes pour couvrir des besoins spécifiques au rang desquels :
– des cadences élevées
– des conditions d'exploitation sévères (hautes ou basses températures, milieux humides…)
– une mise en oeuvre et une exploitation accessibles, par leur simplicité, aux petites entreprises dépourvues de services techniques dédiés.
L'animation est réalisée grâce à un jeu d'organes simples et  rustiques Ÿ − gage de qualité et de fiabilité de fonctionnement. Elle illustre les possibilités qu'offrent des dispositifs mécaniques pour :
– réaliser des trajectoires spatiales avec modification de l'orientation de l'organe terminal embarqué à partir d'architectures mécaniques simples et rigides
– assurer des cycles alternés entre déplacements et arrêts en faisant varier la vitesse et l'effort disponible en fonction de l'évolution du besoin.


Manipulateur et plateau rotatif