Il sagissait ensuite de définir le cahier des charges du micro-manipulateur. Après différentes consultations, le choix a porté sur une structure à trois degrés de liberté (2 rotations et une translation) avec un diamètre maximal de 7 mm, inférieur de 30% au diamètre typique des endoscopes utilisés pour les examens et les opérations de chirurgie intestinale. Outre lencombrement, un critère essentiel concernait les forces auxquelles pourrait être soumise cette tête dendoscope. En effet, si, au cours dune opération, ce manipulateur exerce de faibles forces (équivalentes à une masse de 15 grammes pour des opérations de chirurgie), il peut, en revanche, être soumis à des forces beaucoup plus importantes lors de linsertion de lendoscope vers la zone dopération. Cette considération a guidé le choix de larchitecture mécanique vers les architectures parallèles qui présentent des caractéristiques intéressantes de précision et qui, de plus, sont aptes structurellement à supporter des charges importantes. Ce type darchitecture a aussi lavantage dêtre peu sensible à leffet déchelle, à lopposé des structures de type série. Dans une structure pleinement parallèle à n degrés de liberté, n jambes identiques relient la base du robot à son organe terminal. Dans la structure développée pour le MIPS les jambes sont reliées à lorgane terminal par des rotules. A leur autre extrémité, se trouve une articulation pivot. Un actionneur linéaire permet de déplacer ce pivot selon une direction verticale et le contrôle des trois déplacements, par capteurs LVDT de grande précision, permet de commander la translation de lorgane terminal selon la verticale ainsi que les rotations de lorgane terminal autour des axes x, y. (fig 1) Les actionneurs et les capteurs du MIPS sont placés dans le corps cylindrique du robot ; en position basse, lorgane terminal sappuie sur le cylindre : dans cette configuration le manipulateur est un cylindre monobloc étanche pouvant supporter des contraintes importantes. (fig 2)