Au service de la recherche en sciences humaines et sociales et de sa promotion, la MSHE Ledoux a acquis une grande visibilité depuis qu’elle s’est installée sur le site de l’Arsenal en plein Besançon. Facile à repérer, esthétique et fonctionnel, le bâtiment de pierres bleutées rénové, flanqué d’une salle de conférence flambant neuve, rend plus concrètes les activités de la fédération, aussi bien au sein de la ville qu’à l’extérieur.
Mutualisant les équipements et les compétences des techniciens et des chercheurs pour mieux en faire bénéficier les laboratoires de l’université de Franche-Comté et de l’UTBM qu’elle regroupe sous sa bannière, la MSHE abrite une plateforme technologique désormais installée de manière pérenne sur un niveau entier du bâtiment. Financée au fil des acquisitions par la Région, le CNRS et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, la plateforme est composée de trois unités fonctionnelles : GéoBFC, dont les équipements sont destinés à la prospection archéologique et géographique ; NuAnCES, Numérisation et analyse de corpus pour la recherche scientifique, s’adressant aux disciplines pour lesquelles la numérisation d’archives, la constitution de corpus et la diffusion d’information font partie intégrante des travaux de recherche ; et enfin ESCCo, Expérimentation pour les sciences du comportement et de la cognition, inaugurée en même temps que la MSHE début 2017, et qui dispose aujourd’hui d’installations garantissant fiabilité des études et confort de travail. |
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« L’unité ESCCo a été mise en place pour mener des expérimentations sur le comportement humain, un champ d’intervention qui concerne les psychologues, les économistes, les médecins ou encore les sociologues », raconte François Maquestiaux, enseignant-chercheur en psychologie à l’UFC et responsable d’ESCCo. Une salle d’observation équipée d’une vitre sans tain, des box insonorisés pour enregistrer les réponses à des stimuli sans bruits parasites, et des instruments de mesure spécifiques, comme ceux permettant d’étudier les mouvements oculaires, composent l’unité.
« Mais au-delà des équipements, la plateforme est un lieu d’échanges qui facilite la communication avec les doctorants, qui ont un bureau ici, et entre les chercheurs de différents horizons scientifiques », ajoute François Maquestiaux. Un avis partagé par Virginie Lethier, enseignante-chercheure en sciences du langage à l’UFC et responsable de l’unité NuAnCES :
« la plateforme est comme une sorte d’incubateur qui met à l’épreuve les méthodologies, favorisant ainsi le croisement disciplinaire. »
La plateforme apporte un confort de travail appréciable à tous, chercheurs, doctorants, ingénieurs, techniciens, et même aux professeurs invités, comme le canadien Sven Joubert, enseignant-chercheur en neuropsychologie à l’université de Montréal, qui pendant un mois a pu bénéficier d’un bureau et s’est senti particulièrement bien accueilli à Besançon. Se tourner vers l’extérieur s’inscrit d’ailleurs dans les priorités de la plateforme, aussi bien auprès des collectivités locales et des autres MSH du réseau national, que de partenaires comme la bibliothèque municipale d’étude et de conservation, dès lors que les collaborations s’établissent dans le cadre de projets scientifiques communs. Témoignages de cette ouverture, des journées de formation sont régulièrement organisées sur la base des besoins exprimés par les professionnels de terrain. La prochaine, organisée en collaboration avec la MSH de Dijon, aura lieu le 5 octobre 2017 et portera sur le logiciel libre TXM, qui permet de travailler sur de grands ensembles de corpus et d’en tirer des statistiques.
Contact :
François Maquestiaux / Virginie Lethier – Maison des sciences de l’Homme et de l’environnement Claude Nicolas Ledoux
Université de Franche-Comté / UTBM / CNRS
Tél. +33 (0)3 81 66 51 76 – pft-mshe@univ-fcomte.fr