Si Nicolas Chaillet a été élu le 25 avril dernier à la présidence de la COMUE UBFC1, ce n’est pas pour donner seul le la aux six établissements composant la fédération, qui d’Auxerre à Lons-le-Saunier, de Nevers à Belfort, ne représente pas moins de 12 localités, 56000 étudiants et 60 laboratoires de recherche. Concertation et dialogue sont des mots à mettre en musique pour le Président, qui s’engage avec conviction dans la mission qui lui incombe pour quatre ans.
« Les politiques relatives aux actions d’UBFC se décideront à l’échelle fédérale via les instances de la COMUE, et c’est l’ensemble des établissements qui les fera vivre. Bâtir un fonctionnement concerté, efficace et portant une ambition forte pour l’enseignement supérieur et la recherche à l’échelle Bourgogne – Franche-Comté, en impliquant l’ensemble de la communauté, est un enjeu des premières années d’UBFC », analyse Nicolas Chaillet, qui poursuit : « Une politique de site, en lien avec le territoire, est essentielle, d’autant que nos établissements, qui sont de grande qualité, représentent de véritables piliers régionaux. »
Faire preuve d’une action utile, c’est le sens que Nicolas Chaillet veut donner à UBFC. Se méfiant du spectre du millefeuille administratif si décrié, UBFC serait plutôt un liant permettant les rapprochements et les synergies autant que le déploiement de politiques communes ambitieuses. Ainsi, certaines compétences resteront dans le giron des établissements, d’autres seront coordonnées par UBFC, comme la politique d’internationalisation, d’autres enfin feront l’objet d’un transfert à l’établissement fédéral, comme celui des écoles doctorales, prévu dès janvier 2017. En matière de recherche, la signature scientifique UBFC des articles issus des laboratoires sera un véritable label, une marque d’appartenance et de reconnaissance servant le rayonnement de l’enseignement supérieur régional. C’est un enjeu majeur pour UBFC d’amplifier ce rayonnement sans gommer l’identité propre à chacun des établissements partenaires.
La formation, la recherche et l’innovation sont les trois dimensions d’une équation impliquant non seulement les partenaires académiques mais aussi l’ensemble des acteurs territoriaux. « Accompagner les enjeux socio-économiques du territoire est aussi le rôle d’une université moderne », estime Nicolas Chaillet. Un principe qu’illustre parfaitement le projet I-SITE BFC2, qui fait intervenir organismes de recherche, établissements de santé, pôles de compétitivité et entreprises aux côtés d’UBFC. Lauréat du programme des investissements d’avenir, le projet I-SITE BFC vise à accroître la visibilité et la reconnaissance d’UBFC tout entière et notamment à l’international, en s’appuyant sur ses compétences phares. Au nombre des outils que ce projet va permettre de déployer figurent par exemple de nouveaux masters en anglais, intensifiant l’attractivité internationale. Des projets de recherche seront également développés en collaboration avec les entreprises. La récente convention de partenariat scientifique entre le groupe PSA, l’université de Franche-Comté, l’UTBM, l’ENSMM, le CNRS et la Région pourra par exemple y contribuer activement. Un projet initié avant la création de la COMUE, mais complètement en phase avec sa philosophie. « Une première nationale qui pourrait appeler d’autres conventions de même nature avec des entreprises implantées sur le territoire », prédit Nicolas Chaillet, lui-même ayant, avec PSA, la Région et les établissements, initialement porté ce projet en tant que directeur de l’Institut FEMTO-ST, un poste dont il a démissionné pour prendre ses nouvelles fonctions à la tête d’UBFC.
1 La COMUE (Communauté d’universités et d’établissements) UBFC (Université Bourgogne – Franche-Comté) a été créée en avril 2015 et regroupe les établissements suivants : l’Université de Bourgogne, l’Université de Franche-Comté, l’UTBM, l’ENSMM, AgroSup Dijon et le groupe ESC Dijon Bourgogne.
2 [1] http://i-site.ubfc.fr/en/
