Renouvelé pour l’année universitaire 2015-2016, le dispositif Doctorant conseil vit sa cinquième année sur la base d’un partenariat conclu entre la Région Franche-Comté, l’université de Franche-Comté, l’université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), les doctorants préparant une thèse sur le sol comtois, et les entreprises du territoire à qui il est expressément destiné.
L’objectif ? Apporter à l’entreprise un soutien à la recherche dans le cadre d’un besoin ou d’un projet défini. Un jeune chercheur peut employer l’équivalent de trente-deux jours de son temps par an pour assurer cette mission, une opération intégralement financée par la Région. Un bonus évident pour l’entreprise, mais pas seulement. L’expérience profite aussi au doctorant, engagé dans un travail de terrain complémentaire à celui qu’il mène habituellement, ainsi qu’aux laboratoires et aux établissements, qui trouvent là une opportunité de tisser de nouvelles collaborations et de valoriser leurs compétences. Bref, un dispositif gagnant-gagnant sur toute la ligne.
Toutes les entreprises sont concernées par le dispositif Doctorant conseil. Il est à noter que le contrat à signer, s’il fixe un cadre, est susceptible de s’adapter aux situations, et que le temps de travail du doctorant peut s’organiser en fonction des besoins du projet comme de l’entreprise. Ainsi à la MUTUALITÉ DE FRANCHE-COMTÉ, Rosalind Bell-Adeghi, doctorante en économie de la santé, a travaillé l’année dernière sur l’impact des derniers textes régissant le conventionnement optique sur les réseaux de soins. Un sujet qui l’a fréquemment menée à Paris et pour lequel elle a procédé par étapes, se ménageant un temps d’analyse entre deux périodes d’enquête.
Yoann Martin, chargé de mission à la MUTUALITÉ DE FRANCHE-COMTÉ, se déclare totalement satisfait de cette organisation comme de l’intervention de la jeune chercheuse : « Les textes de loi changent rapidement, et nous devons en mesurer l’impact sur notre réseau. Nous n’avons pas cette compétence de recherche sur le terrain à l’intérieur de notre structure. Le travail de Rosalind a tout à fait répondu à nos attentes ».
Dans un tout autre domaine, l’entreprise bisontine IAD INFORMATIQUE élabore des modèles informatique de prospective scolaire pour différents départements et villes de France, à partir de l’évolution des effectifs dans les écoles
et les collèges, de données démographiques fournies par l’INSEE, de taux d’occupation des logements… « Le travail de Seydou Ba, futur docteur en géographie, qui est intervenu pour nous en 2015, concernait le contrôle et les perspectives
d’évolution des algorithmes que nous développons, explique Souleymane Thiam, le directeur de l’entreprise. Ses compétences et le temps qu’il a mis à notre disposition ont apporté un complément très intéressant au travail de notre équipe de cinq salariés ».
Tous deux convaincus de l’intérêt et de la simplicité du dispositif Doctorant conseil, les deux responsables se déclarent prêts à renouveler l’expérience dès que nécessaire !
