Domaine d’expériences s’il en est, la physique procède à de nouveaux arrangements à Besançon cette rentrée. Dans un souci de plus grande cohérence et de lisibilité, la composition du master Sciences de la matière a été reformulée. Il en résulte une toute nouvelle spécialité nommée P2N, Physique et physique numérique.
Si la spécialité P2N est une création 2012, elle s’appuie sur des bases solides, déjà éprouvées dans les formations précédentes. « L’idée est de recentrer tout l’enseignement en physique dispensé à l’UFR Sciences et techniques, explique Fabrice Devaux, responsable du master Sciences de la matière, pour être en adéquation avec l’évolution de notre recherche et des laboratoires concernés, UTINAM, FEMTO-ST et Chrono-environnement. » La mise en œuvre du nouveau contrat d’établissement prévu pour cinq ans est justement l’occasion de repenser le système.
En première année, la formation offre un panel des plus larges à ses étudiants, partant de la physique théorique pour se décliner à de nombreux domaines d’application.
En deuxième année, la spécialité P2N met l’accent sur la physique numérique, un secteur en plein essor, et a pour cœur de métier la molécule et ses interfaces. Comprendre la structure, les propriétés et les interactions des molécules et des nanostructures, l’interaction matière – rayonnement, les systèmes dynamiques et les phénomènes non linéaires associés, ouvre notamment des portes vers l’astrophysique et la physique de l’environnement.
La formation prévoit une initiation à la recherche, programmée en continu sur les deux premiers semestres. Un module de communication scientifique a pour but de maîtriser conception d’un poster, communication orale et rapport écrit, et se complète de bases indispensables en anglais scientifique. Des cours sont dédiés à la connaissance du monde de l’entreprise. « Les étudiants disposent avec cette nouvelle maquette de toutes les cartes pour donner une orientation recherche ou professionnelle à leur diplôme » raconte Pierre Joubert, responsable de la spécialité P2N.
Parallèlement aux cours académiques, et ce n’est pas le moindre de ses points forts, la formation met l’accent sur les aspects pratiques et bénéficie par exemple de l’utilisation des ressources du mésocentre de calcul de Besançon.
Le rapprochement Besançon – Dijon prévu par le PRES se concrétisera peu à peu entre les masters de physique des deux universités pour enrichir encore la formation, comme en physique moléculaire, prévoyant une collaboration entre l’Institut UTINAM, lequel développe en Franche-Comté des outils de simulation, et le laboratoire Carnot de Bourgogne où sont menées les expérimentations correspondantes. Une synergie essentielle, car c’est véritablement à la croisée de la simulation, de la modélisation et de l’expérimentation que la physique numérique se construit pour des recherches de pointe et des applications industrielles variées, représentant de nombreux débouchés.
Deux spécialités en physique, autant en chimie, et à cheval sur ces disciplines, une spécialité enseignement, voilà comment se décompose aujourd’hui le master Sciences de la matière à Besançon. En physique, P2N (Physique, physique numérique) et PICS (Photonique, micro- & nanotechnologies et temps-fréquence) présentent en première année un tronc commun.
En chimie, FTS (Formulation et traitements des surfaces) et CPI (Chimie-physique des interfaces) partagent eux aussi certains modules.
La spécialité MEFPC (Métier de l’enseignement et de la formation en physique et en chimie) réunit les deux disciplines pour former les futurs enseignants.
La cohésion des différentes spécialités est assurée par un comité de pilotage qui gère l’ensemble du master.
Contacts :
Institut FEMTO-ST
Université de Franche-Comté / ENSMM / UTBM / CNRS
Tél. (0033/0) 3 81 66 64 27
Institut UTINAM
Université de Franche-Comté / CNRS
Tél. (0033/0) 3 81 66 64 86