Prison, exil, colonisation, retraite volontaire, névrose, aliénation mentale…, les situations d’enfermement édictent autant de règles et de contraintes qu’elles prennent de formes différentes. Musique, écriture, peinture, quelles sont les expressions artistiques nées d’une réalité d’internement consentie ou imposée, particulière à une époque et une culture données ?
Cette question est au cœur du colloque organisé par le Centre de recherches interdisciplinaires et transculturelles (CRIT) de l’université de Franche-Comté et le Centre interlangues de l’université de Bourgogne. Définir la limite entre l’intérieur et l’extérieur est le premier jalon à poser pour aborder le sujet. Toujours mouvante, sans cesse en définition, la limite est aussi fonction de l’œuvre de création qui s’en inspire. Montrer la réalité de cette frontière, étudier ses franchissements par le biais de pratiques artistiques permettra de mettre en évidence la communication qui peut exister entre un ici et un ailleurs, entre soi-même et l’autre.