La res publica, la chose publique, est littéralement à l’origine de la notion de République. Héritage direct de l’Antiquité, elle se prête au fil des siècles à bien des interprétations. Si le bien commun en est le fondement, les formes qu’elle revêt sont multiples. Elle est parfois associée à des qualificatifs peu compatibles avec sa nature et n’est pas à une contradiction près. Ainsi, au XVIe siècle, Jean Bodin, théoricien politique français, évoque une république royale ; la Première République française se donne Napoléon Bonaparte pour empereur ; on peut aussi s’interroger sur le sens des républiques « soviétique » ou « islamique ».
En évolution permanente, elle propose à travers l’histoire différents modèles, contre-modèles et utopies analysés par des historiens de l’Antiquité, des périodes moderne et contemporaine, des philosophes et des juristes de l’université de Franche-Comté lors du colloque organisé en mai prochain.
La République y sera également vue au-delà de son seul aspect politique. Étroitement imbriquée à l’ensemble des activités humaines, objet d’échanges permanents entre sphères publique et privée, elle constitue, bien plus qu’un mode de gouvernance, une véritable culture. Enfin, la proximité comme la limite entre les concepts de République et de démocratie seront évoquées, tout comme le devenir d’une doctrine, d’une philosophie et d’un système institutionnel riches d’un passé de vingt-cinq siècles.
Contact : Yann-Arzel Durelle-Marc
Centre de recherches juridiques de l’université de Franche-Comté
Tél. (0033/0) 3 81 66 67 73