Les sciences ont inventé une quantité de modèles du temps : temps linéaire de la causalité, temps irréversible de la thermodynamique, temps réversible des processus élémentaires, espace-temps de la relativité, temps des astres ou de la cosmologie… Mais le temps est aussi une dimension fondamentale de notre expérience, qui est indissociable de notre rapport à la conscience, à l’histoire, à la culture et à la société. Cette question offre donc une passerelle privilégiée pour croiser des approches rarement invitées à se rencontrer : celles des sciences et celles des arts. L’objet de ce colloque sera d’étudier les transferts de modèles et de représentations du temps qui sont issus des sciences et infiltrent la société avant de trouver une traduction dans les arts.
L’enquête sera ouverte à toutes les sciences concernées par la question du temps (physique, cosmologie, biologie, neurologie, médecine…), mais aussi à tous les arts où le temps est une donnée constituante : la musique, la danse, le cinéma, le théâtre, et surtout la littérature qui sera abordée comme le site d’une double créativité. Le temps peut en effet y être traité comme un contenu de la fiction (temps représenté) mais aussi comme un mode de structuration du récit (temps représentant).
Ce colloque est à l’initiative de la Maison des sciences de l’homme Claude Nicolas Ledoux ainsi que de l’équipe d’accueil EA 3224 — Littérature et histoire des pays de langues européennes (université de Franche-Comté) ; il a obtenu le soutien de la Ville de Besançon, du musée du Temps et de l’Observatoire de Besançon.
Contact : Laurence Dahan Gaida
Laboratoire Histoire et littérature des pays de langues européennes
Université de Franche-Comté
Tél. (0033/0) 3 81 66 54 55
