Université de Franche-Comté

Une capsule pour explorer le système digestif

Développée par le Pôle Mécanique de l’Institut Pierre Vernier (IPV) dans le cadre de ses projets liés au domaine biomédical, la capsule intestinale est un véritable concentré de technologies pour le diagnostic et la thérapie. De petite taille (Ø 11 mm) et multifonctionnelle, la capsule permet l’exploration de l’intégralité des voies intestinales dans des conditions de confort pour le patient (homme ou animal). On peut y voir une solution alternative et économique à l’endoscopie, surtout qu’elle pourrait étendre le champ d’exploration des intestins.

 

 

Une capsule multifonctionnelle

Développé sur la base d’un concept de modularité et en utilisant l’expérience de l’Hôpital civil de Strasbourg et de l’INSERM, ce projet a été lancé en 1996 et a été repris par l’IPV qui poursuit le développement de la capsule intestinale dans le cadre de VECTOR, un projet coordonné par l’entreprise allemande NOVINEON HEALTHCARE TECHNOLOGY PARTNERS GmbH dans le cadre du 6e Programme cadre pour la recherche et le développement technologique de la Commission européenne. Pour l’IPV, l’objectif du projet est triple : réaliser un dispositif médical à usage unique et facilement industrialisable, qui consomme peu d’énergie et qui doit agir en tenant compte de la sécurité et du confort du patient (le dispositif ne doit engendrer aucune quelconque gêne ou blessure pendant toute la durée de son activité).

 

Une pile, un micromoteur et une partie électronique, comprenant un émetteur et un récepteur pour le traitement des données, la mesure et la commande des actionneurs, composent la capsule. Elle est complétée de plusieurs modules interchangeables.

 

Ces derniers sont activés à distance (par radiofréquence) et ont pour mission de prélever et stocker des tissus de la paroi intestinale (quatre à six biopsies successives sont possibles) ou de larguer des médicaments liquides ou solides (jusqu’à trois). Mais ses capacités ne s’arrêtent pas là. La capsule peut également mesurer dans le corps du patient différents paramètres tels que la distance parcourue, la pression ou encore la température. Ces mesures directement effectuées dans l’intestin grêle ou le gros intestin peuvent être ensuite télétransmises au professionnel de santé pour qu’il procède à leur analyse en temps réel.

 

Un micromoteur à faible consommation

Ne mesurant pas plus de 10 millimètres de diamètre et 3,4 d’épaisseur, le micromoteur fait toute l’originalité de la capsule. Il intègre un dispositif de déclenchement à distance des fonctions qui s’exécutent entre 5 à 10 secondes, une constante de temps que les ingénieurs de l’IPV tentent de ramener à quelques millisecondes. De par sa conception, qui fait actuellement l’objet de plusieurs dépôts de brevet, la capsule nécessite un faible voltage (3 V), travaille à une faible température et surtout, consomme très peu d’énergie.

 

Aujourd’hui, l’IPV met en œuvre tout son savoir-faire en micromécanique, piézoélectricité et simulation numérique multiphysique pour étudier la possibilité de réaliser un prototype capable de prélever des biopsies répétées. Il travaille également sur un microsystème piézoélectrique sélectif de déclenchement qui sera intégré dans chaque module fonctionnel.

 

 

Contact : Claudia Laou-Huen

Service Communication

Institut Pierre Vernier

Tél. 03 81 40 57 08

 

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