Université de Franche-Comté

Pour une gestion plus performante des compétences horlogères

Photo Bruno Germany / Pixabay

En 1970, le secteur horloger employait 90 000 salariés en Suisse. Sous le coup de la crise du quartz, ce chiffre tombe à 30 000 une dizaine d’années plus tard. Le début des années 2000 et le renouveau de l’horlogerie mécanique marquent le début d’une nouvelle progression des effectifs, qui atteignent le chiffre de 60 000 à l’aube des années 2020. Entre-temps les savoir-faire se sont délités et de nombreuses écoles ont fermé leurs portes. La situation se redresse au fil des années, sous l’impulsion des différents acteurs du domaine. Aboutissement de ce long cheminement, la réforme des métiers horlogers en Suisse est promulguée en 2015. Elle propose de nouvelles filières de formation et revoit les définitions des métiers pour être plus en phase avec le monde industriel et mieux répondre à ses besoins. Le réglage des montres mécaniques a par exemple réapparu dans les programmes des écoles techniques, et cette compétence particulière est aujourd’hui reconnue au niveau fédéral comme un métier à part entière.

 

C’est dans ce contexte qu’intervient le projet CATCH’UP, élaboré par une équipe de spécialistes en économie d’entreprise et en marketing horloger à la Haute école de gestion Arc , Armand Brice Kouadio, Maria Bashutkina et Natasa Vukasinovic. L’objectif est d’assurer la gestion prévisionnelle des compétences dans le secteur horloger, à partir d’un diagnostic effectué aussi bien auprès des prestataires de formation que des managers et responsables des ressources humaines des entreprises.

« La recherche veut anticiper les transformations structurelles qui vont concerner à la fois les métiers, les organisations et les technologies », expliquent les porteurs de ce projet débuté en janvier pour une durée de 18 mois. L’étude aidera à recenser les compétences clés développées dans les entreprises et à les mettre en rapport avec celles qu’a identifiées la réforme de 2015 ; elle permettra également d’ébaucher des propositions de standardisation des processus et des procédures de travail. La synthèse de l’ensemble de ces connaissances donnera naissance à un référentiel directement exploitable par les firmes horlogères.

 

Article paru dans le n°288 (mai-juin 2021) du journal en direct.

Contact(s) :
Haute école de gestion Arc
Armand Brice Kouadio
Maria Bashutkina
Natasa Vukasinovic
Tél. +41 (0)32 930 23 54 / 20 49 / 20 69
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