Mieux tirer parti des énergies renouvelables est un défi pour maîtriser la consommation et accroître notre autonomie dans le domaine énergétique. Des productions intermittentes, pas toujours en phase avec les besoins instantanés, et les difficultés de stockage de l’électricité sont de véritables casse-têtes auxquels l’innovation technologique doit apporter des solutions. C’est dans ce sens que la plateforme CIME (Centre d’innovation et de management de l’énergie) se construit à l’UTBM. Destinée à la pédagogie et à la recherche comme au transfert de connaissances vers l’industrie, elle s’intéresse à toutes les formes d’énergies renouvelables sans pour autant négliger de prendre en considération celles, traditionnelles, qui sont actuellement utilisées. Un mix énergétique à structurer autour d’une énergie propre, sûre, efficace et durable, et économiquement viable. Une optique réaliste : ne parle-t-on pas de transition énergétique ?
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Le bien-nommé projet CIME émerge dans le Nord Franche-Comté où ont grandi des compétences aux racines solides. La Vallée de l’énergie concentre sur le territoire deux cents entreprises liées à ce domaine, dont deux sont des leaders mondiaux, ALSTOM POWER et GENERAL ELECTRIC. L’enseignement supérieur et la recherche comptent de nombreux acteurs travaillant en synergie et en relation avec le monde socio-économique. « Notre démarche correspond à la volonté de mieux structurer toutes ces ressources pour plus d’envergure et de dynamisme, explique Didier Garret, responsable de la plateforme. CIME abordera la thématique énergie dans un sens large, en s’appuyant évidemment sur les forces existantes. »
Les faire se rencontrer représente des enjeux intéressants. Ainsi la biomasse est un atout de la Franche-Comté, bien pourvue en ressources naturelles et notamment en déchets de bois. La technologie de la torche à plasma maîtrisée à l’IRTES pourrait être développée pour la torréfaction des granulés de bois, un procédé visant la haute performance énergétique dans l’exploitation de la biomasse.
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Les projets des entreprises sont largement pris en compte, et les industriels se verront attribuer des locaux dédiés pour assurer la confidentialité de leurs dossiers. La plateforme proposera l’accès à ses équipements et compétences, notamment aux PME ne disposant pas toujours dans leurs murs de bureaux d’études suffisants.
CIME se prépare pour être totalement opérationnelle courant 2015, à commencer par son fonctionnement propre. Une grande surface de panneaux photovoltaïques fournira l’énergie nécessaire à son bâtiment rénové « basse consommation » situé au Techn’hom à Belfort (90), et le surplus produit en été ou à certaines heures de la journée sera stocké en fabriquant de l’hydrogène par électrolyse de l’eau.
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Un réseau énergétique intelligent permettra donc la gestion en temps réel des flux, y compris avec des systèmes de mobilité innovants n’émettant aucun gaz à effet de serre.
Des technologies nouvelles seront testées grâce à des démonstrateurs grandeur nature, comme cette chute d’eau de dix mètres de haut qui simulera un réservoir d’énergie hydraulique dans le hall d’entrée, en vue de travailler sur l’optimisation des systèmes de stockage d’énergie stationnaire.
