Université de Franche-Comté

Parentalité et médiation

Un enfant arraché du sommeil pour suivre son parent à l’autre bout du monde : une image pénible, symbole d’un phénomène douloureux, l’enlèvement parental international d’enfants. Lié à l’augmentation des mariages mixtes et des séparations, il plonge les familles dans des situations désespérées, qui se heurtent à l’incompatibilité des cultures familiales et des législations. Pour pallier les limites du droit, variable d’un pays à l’autre et auquel il est parfois difficile de recourir, la médiation apparaît la solution à privilégier. C’est dans ce sens que la Conférence internationale de la Haye l’a promue en 1996, c’est pour la servir que paraît aujourd’hui l’ouvrage collectif Enlèvement parental international d’enfants – Saisir le juge ou s’engager dans la médiation ?, fruit d’une recherche collaborative entre l’université de Neuchâtel et l’université catholique de Louvain.

L’ouvrage dresse le bilan d’une pratique encore peu connue et en explore les possibilités à partir de témoignages de parents et d’acteurs de terrain, et des travaux de chercheurs en droit, en communication et en sociologie. « Par le biais de la médiation, on essaie de reconstruire un lien minimum entre les parents », explique Christine Guy-Ecabert, enseignante et chercheuse en droit à l’université de Neuchâtel, et spécialiste des questions de règlement amiable des conflits.

Une meilleure communication, un préambule indispensable pour espérer trouver un accord dans le respect des intérêts de l’enfant… et de ses parents.

Guy-Ecabert C., Volckrick E. édit., Enlèvement parental international d’enfants – Saisir le juge ou s’engager dans la médiation ?, éditions Helbing Lichtenhahn, 2015.

 

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