Université de Franche-Comté

Microfabrication : un savoir-faire à la pointe des microtechniques

On sait la place que tiennent les microtechniques dans l'économie et la culture franc-comtoises. C'est pour répondre à une demande croissante dans ce domaine qu'a été créée la licence professionnelle Microfabrication pour les microtechniques. Une formation de pointe, unique en France, une spécialisation permettant aux futurs diplômés d'apporter des réponses concrètes et adaptées aux besoins des entreprises d'un secteur en constante évolution.

 

 

Les microtechniques ? Ce sont toutes les techniques du petit, alliant toutes les sciences telles que l'électronique, l'optique… Un éventail extraordinaire de procédés de fabrication correspondant à autant de domaines d'activité, de l'horlogerie à l'aéronautique en passant par le médical ou l'automobile. Le marché de la pièce de précision est un marché porteur ; la miniaturisation comme le mélange des technologies sont, eux, des vecteurs de développement de plus en plus prisés par les professionnels. C'est pour répondre à leurs attentes que l'université de Franche-Comté a décidé d'ouvrir à la rentrée 2008, sous la houlette de Laurent Guyout, enseignant en Génie mécanique, une licence professionnelle Microfabrication pour les microtechniques.

 

 

Unique en France

Seule formation de ce type en France, elle a pour objectif avéré la formation de spécialistes en micro-usinage de pièces de micromécanique aux dimensions réduites, de la taille d'un cheveu jusqu'à des pièces à l'échelle de la main, et a les moyens de ses ambitions. Les étudiants admis en licence ont tous une expérience de la fabrication, notamment en BTS ou DUT. La majorité a décroché un contrat de professionnalisation auprès d'une entreprise régionale. Salarié à part entière, l'étudiant s'investit complètement dans la vie de l'entreprise et participe activement à la réalisation d'un projet. Parallèlement, les cours apportent les moyens de mettre en œuvre les solutions attendues en entreprise. Dispensés par des professionnels tout autant que par des universitaires, les enseignements s'étalent sur plusieurs semaines avant le bain en entreprise et s'appuient sur des moyens techniques importants. L'université dispose de tous les équipements nécessaires, jusqu'à des machines de pointe permettant l'usinage par électricité, par ablation ou au laser. Dans ses ateliers on est ainsi capable de percer… un cheveu !

 

Grâce à ces manipulations, les étudiants découvrent les contraintes du travail en salles grises d'usinage, des ateliers spécialement climatisés et dotés de matériel de haute précision. Ils sont aussi amenés à découvrir l'infiniment petit et la manipulation en salle blanche, répondant à des normes plus drastiques encore de climatisation et de filtrage de particules. Tout un monde à parcourir, de la mécanique générale aux microsystèmes, des techniques courantes aux technologies les plus avancées.

 

 

Introduire de nouvelles technologies dans les ateliers

Munis d'un savoir-faire technologique en plusieurs dimensions, ces nouveaux spécialistes seront à même d'optimiser les capacités des machines dont disposent les entreprises. « Car si ces dernières sont capables de produire des pièces de très grande qualité, elles ne disposent pas toujours des moyens de rationaliser leur production » remarque Sébastien Thibaud, enseignant-chercheur en mécanique à l'université et coresponsable de la licence.

 

Très au fait des nouvelles technologies, les futurs spécialistes sauront également faire preuve d'ouverture d'esprit et de créativité, et proposer des solutions encore ignorées des professionnels. Ainsi par exemple, les systèmes de prototypage rapide sont encore méconnus de l'entreprise. Évitant la création de moules spécifiques, des techniques comme le frittage de poudres plastiques permettent de réaliser plus rapidement et à moindre coût des prototypes de façon aussi fiable que les systèmes classiques. « Avec le plus professionnel et le savoir-faire acquis, notre étudiant sera la personne ressource que l'on ira chercher dans l'entreprise pour trouver des solutions à de nouveaux problèmes de fabrication » définit Sébastien Thibaud.

 

Un marché porteur, une formation à large spectre, des atouts sans conteste majeurs pour l'emploi et le tissu régionaux.

 

 

Contact : Laurent GuyoutSébastien Thibaud

Département de Mécanique appliquée – Institut FEMTO-ST

Université de Franche-Comté / UTBM / ENSMM / CNRS

Tél. (0033/0) 3 81 40 28 01 / 66 11

 

Retour en haut de page

 

 

 

retour