Université de Franche-Comté

L’oeuf où germent les entreprises innovantes

Il prend symboliquement l’allure d’un cocon et promet l’éclosion de belles initiatives. Situé sur le pôle Temis Innovation à Besançon, l’Incubateur d’entreprises innovantes de Franche-Comté prête son aile protectrice, son soutien et ses locaux, y compris ceux de son antenne à Montbéliard, aux ambitieux prêts à se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise. Pas de vilain petit canard pour cette structure qui accueille toutes les idées avec le même intérêt, et se félicite de leur diversité.


Incubateur d'entreprises innovantes de Franche-Comté à Besançon

Photo Ludovic Godard – Université de Franche-Comté

« L’incubateur est une charnière entre les laboratoires de recherche publique et la création d’entreprises innovantes intégrant une dimension technologique. » Si Blandine Tatin, directrice de l’établissement, connaît cette définition par cœur, elle lui donne très vite de l’ouverture.

Tout droit issu de la loi sur l’Innovation de 1999, l’incubateur comtois est le fruit d’un partenariat entre l’université de Franche-Comté, l’UTBM et l’ENSMM. Son rôle premier est d’accompagner des projets par un soutien logistique, le prêt de locaux, l’aide à la recherche de financements, des actions de formation… Outre cet objectif, l’incubateur s’efforce d’insuffler l’esprit d’entreprise aux jeunes docteurs, élèves-ingénieurs et étudiants bien avant qu’ils aient à s’exprimer sur leur avenir professionnel. Car la volonté, voire l’idée d’entreprendre, fait cruellement défaut dans les rangs étudiants, et plusieurs années de sensibilisation ne semblent pas de trop pour donner un peu de place à la culture entrepreneuriale. Et au-delà de la sphère académique, l’incubateur veut encourager toutes les initiatives. « Les projets ne sont pas si nombreux à combiner volonté des chercheurs, maturité des travaux et bonnes perspectives de marché, estime Blandine Tatin. D’autres projets, à fort potentiel en termes d’intérêt technique et économique, méritent d’être soutenus. »

Du doudou à l’hologramme

Aussi, c’est en marge de la recherche publique et sans condition d’âge, de genre, de diplôme ou d’origine géographique qu’à l’incubateur on considère les projets avec la même attention. Mais les exigences sont là : de l’innovation technologique, une dimension recherche sous-jacente à développer avec un laboratoire, et une création de société sur le sol comtois. La motivation se doit d’être exemplaire, condition sine qua non pour espérer réussir. Résultat : une variété de profils et de projets, un contexte stimulant pour les jeunes entrepreneurs, voisins de palier à l’incubateur, comme actuellement :

– un philosophe qui, en mal de traduction et de relecture pour ses ouvrages, développe un logiciel avec un informaticien pour lancer sur le net cette prestation, assurée par des spécialistes dans le domaine recherché et dans leur langue maternelle (TRANSLAT'ME) ;

– une plasticienne formée à l’école des Beaux-Arts, qui, voulant insister sur l’importance du sens de l’olfaction, transforme en un coup de baguette magique un vêtement porté par un parent en un doudou pour bébé, bientôt commercialisé sous le nom de « Schnose » (LA FABRIQUEUSE ) ;

– un militaire informaticien des forces spéciales venu d’Orléans pour mettre au point des moyens de communication adaptés à des situations et des conditions extrêmes, comme téléphoner en plein désert avec un mobile (GEOÏDE) ;

– des jeunes ingénieurs de l’ISIFC et de l’ENSMM proposant un traitement médical à base de vapeur d’eau pour cautériser les varices (MIRAVAS),

– ou encore un autre jeune diplômé de l’ENSMM venu en renfort de deux porteurs de projet, l’un parisien, l’autre lyonnais, pour la création d’une visionneuse d’hologrammes, permettant de visualiser en 3D un objet pendant sa phase de conception (@SSISTEO). Enrichissement garanti !

 

 

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