Université de Franche-Comté

Le téléphone portable devient boussole

Les possibilités d’application dans le domaine de la téléphonie mobile deviennent de plus en plus grandes et génèrent partout dans le monde de nombreux projets de développement.

• Le Groupe d’électronique et traitement du signal de l’Institut de Microtechnique (IMT) de l’Université de Neuchâtel développe en collaboration avec les compagnies Creaholic SA et Kummerly-Frey un système de positionnement par le biais des ondes GSM. Ce système appelé MOGID — Mobile Geodependant Information on Demand —, permet, par le biais des GMS, de déterminer sa position. Un téléphone cellulaire, muni de ce système, devient ainsi un outil d’orientation et de recherche d’informations de tous genres.

• Le cœur du système MOGID est l’algorithme de positionnement basé sur les informations reçues du réseau GSM. Parmi ces informations figure le Timing Advance (TA) qui est utilisé par le mobile pour se synchroniser avec l’antenne; ce TA est une mesure du retard en transmission de l’onde GSM entre le mobile et l’antenne; chaque TA peut donc être associé à la distance qui sépare le mobile de l’antenne GSM correspondante. Au niveau du protocole de communication, le fait de pouvoir forcer la connexion sur une antenne, qui n’est pas l’antenne principale, permet de recueillir les informations de plusieurs antennes, ce qui est indispensable pour un calcul de positionnement. Un algorithme de triangulation, utilisant la méthode des moindres carrés, peut donc calculer la position du mobile. Des études d’algorithmes, permettant de filtrer les signaux issus de réflexions, pourront affiner la précision du positionnement.

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• Une fois la position calculée, l’affichage du MOGID indiquera sur une carte la position de l’utilisateur ; différents types d’informations seront accessibles selon les besoins de l’utilisateur, par exemple, le nom de rues, la localisation de restaurants, hôtels ou cinémas, des horaires de trains, etc.… Toutes ces informations seront transmises à partir de bases de données accessibles par INTERNET grâce au WAP (Wireless Application Protocol) ou des bases de données privées.

• Ce système ne nécessite aucun ajout de hardware supplémentaire, que ce soit au niveau du téléphone ou des antennes. Il est en cela nettement plus économique qu’une solution de positionnement par GPS ; de plus, les ondes GSM peuvent être reçues à l’intérieur d’un bâtiment, ce qui n’est pas le cas des ondes GPS.

• Un premier prototype a d’ores et déjà été mis au point. Il comprend un téléphone de test relié via une interface sérielle à un PC. Le PC recueille les informations échangées entre le réseau GSM et le téléphone, puis lance l’algorithme de positionnement. Les résultats sont affichés sur une carte numérique.

• L’étape suivante devra mettre en place un partenariat avec, soit un fabriquant de téléphones mobiles, soit un opérateur GSM. Le software pourrait alors être implanté dans un téléphone ou dans un agenda électronique pourvu d’une liaison GSM. L’intérêt pour un opérateur GSM serait d’augmenter le trafic au niveau des échanges de données et de proposer des nouveaux services, ce qui représente un secteur en pleine expansion.

 

Dr. Peter Balsiger
Groupe d’électronique et traitement du signal
Institut de microtechnique
Université de Neuchâtel
CH-2000 Neuchâtel
tél. 41 32 718 34 04
fax 41 32 718 34 02
email peter.balsiger@imt.unine.ch

 

 

 

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