Université de Franche-Comté

Investissements d’Avenir : le nouveau paysage de la recherche

 

Avec pour mots-clés innovation, productivité, compétitivité, emploi, et  une  enveloppe  budgétaire  de 35 milliards d’euros, les Investissements d’Avenir concernent au plus près la recherche et l’enseignement supérieur en France, auxquels ils dédient près de 19 milliards d’euros.


Le PRES Bourgogne – Franche-Comté (Pôle de recherche et d’enseignement supérieur) tire très honorablement son épingle du jeu : tour d’horizon d’un paysage modifié, avec un focus particulier sur les Laboratoires d’Excellence (LabEx) et Équipements d’Excellence (EquipEx) obtenus.

 

 


  

 

 

SOMMAIRE

 

 

Introduction

 

 

Le Temps-Fréquence, domaine d'excellence historique

 

 

Les systèmes intelligents pensent notre futur

 

 

Santé : des terrains de connaissances ferments d'avenir

 

 

Environnement : s'intégrer à un réseau de compétences à l'échelle de la planète

 

 

 


  

 

 

 

Si le Programme des Investissements d’Avenir (PIA) de l’État, après appels à projets, dote les dossiers élus d’enveloppes budgétaires substantielles, il présente en outre l’avantage de se mettre en place sur le long terme et favorise la reconnaissance des laboratoires de recherche à l’international. Jacques Bahi et Dominique Grevey ont accompagné cette entreprise ambitieuse, au titre de coordinateurs des appels à projets, respectivement pour la Franche-Comté et la Bourgogne. Tous deux soulignent l’intention du PRES de se saisir du PIA comme d’une véritable opportunité. « C’est le départ d’une aventure scientifique de dix ans ! » constate Jacques Bahi, « un accélérateur d’histoire » renchérit Dominique Grevey qui souligne également le rôle catalyseur du PIA. « Le PRES Bourgogne – Franche-Comté a pu parler, imaginer un avenir commun et finalement a gagné. »

 

Un enjeu que n’ont pas sous-estimé les collectivités territoriales qui se sont largement impliquées et ont engagé des fonds, à l’instar des deux régions promettant des investissements à hauteur des financements dégagés par l’État.

 

Les industriels ont également joué un rôle essentiel dans le montage des projets, notamment par le biais des pôles de compétitivité. La préparation des dossiers a mobilisé les chercheurs dont elle a exigé un travail immense. Si certains espoirs ont été déçus, les efforts fournis ne sont cependant pas vains et constituent un véritable capital pour l’avenir.

 

Sans méconnaître toutes les compétences et la richesse d’un PRES Bourgogne – Franche-Comté pluridisciplinaire, les Investissements d’Avenir mettent en exergue les forces distinctives et spécifiques qui sont les siennes dans les domaines du temps-fréquence, des systèmes intelligents, de la santé et de l’environnement.

 

Au-delà de la recherche, ils entraînent dans leur sillage les formations de haut niveau dispensées à l’université ou dans les écoles d’ingénieurs. Ils ont un impact évident sur le monde socio-économique à qui ils peuvent promettre des progrès et des emplois, et portent une responsabilité certaine pour le développement des territoires comme pour le rayonnement des établissements et des régions à l’international.

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Le Temps-Fréquence, domaine d’excellence historique

Du pendule de Galilée du XVIIe siècle à l’horloge optique de nouvelle génération, les instruments de mesure du temps sont guidés par une référence de fréquence impulsant un certain nombre d’oscillations à la seconde. Cependant, si le principe de base reste une constante, l’utilisation du quartz puis de l’atome de césium et enfin du laser a fait exploser la précision de tels instruments, en accélérant de façon exponentielle les applications des oscillateurs, pour lesquels assurer la stabilité de fréquence est primordial. La métrologie du temps et sa fantastique précision se sont mises au service de la mesure des distances et ont rendu possible le développement des systèmes de géolocalisation et de navigation, du GPS de Monsieur Tout-le-monde aux systèmes les plus pointus utilisés par l’aérospatiale. Grâce à elles, les télécommunications ont pu connaître un essor incomparable. Et de manière générale, les oscillateurs sont présents dans nombre d’objets de la vie courante : d’une montre à quartz à un ordinateur portable en passant par un téléphone mobile, ce ne sont pas moins d’une dizaine d’oscillateurs que, dans les pays développés, chacun a en moyenne à portée de main au quotidien. C’est dire les enjeux que porte le domaine du Temps-Fréquence.

 

 

Le Temps-Fréquence bisontin sur la scène internationale

 

Partant d’une longue tradition horlogère pour aboutir à la mise au point d’oscillateurs ultrastables, le domaine du Temps-Fréquence est emblématique de la région Franche-Comté. L’élection au titre des Investissements d’Avenir du LabEx FIRST-TF et des deux EquipEx Oscillator-IMP et REFIMEVE+, confirme son autorité dans ce domaine et propulse la recherche régionale au premier plan de la compétition internationale.

 

Ces trois programmes d’excellence, pour lesquels FEMTO-ST est porteur de projets ou hautement impliqué, reçoivent également l’adhésion d’UTINAM. Ils constituent un ensemble dynamique et cohérent donnant au Temps-Fréquence régional les moyens de ses ambitions. « Nous avons désormais tous les atouts en main pour que Besançon occupe une place majeure au plan européen » explique Vincent Giordano, directeur du département Temps-Fréquence de FEMTO-ST.

 

Initié par FEMTO-ST, le LabEx FIRST-TF, finalement porté par l’Observatoire de Paris, est sorti lauréat dès la première vague de l’appel à projets national en 2011, avec un financement de 6,5 M€ sur dix ans.

 

Les cinq membres de ce laboratoire en réseau verront leurs liens se renforcer et leurs moyens d’action se développer au sein d’un réseau donnant à chaque membre la même importance décisionnelle.

 

Sans se substituer aux instances existantes, FIRST-TF présidera aux destinées du Temps-Fréquence national sur les dix années à venir, en termes d’orientation des activités de recherche, de développement des services pour les communautés scientifique et industrielle, et pour l’ensemble de la société.

 

 

 

Oscillateur cryogénique  

 

Oscillateur cryogénique de très haute stabilité de fréquence pour la navigation des sondes interplanétaires

(photo FEMTO-ST)

 

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Recherche et formation en concordance

 

En adéquation avec les structures de recherche sur lesquelles elles sont adossées, les formations connaîtront une évolution en lien avec les résultats du PIA.

 

Les Initiatives d’excellence en formations innovantes (IDEFI) encouragent ce mouvement et labellisent deux projets impliquant le PRES Bourgogne – Franche-Comté.

 

TalentCampus veut repérer les compétences auprès d’un large public, étudiants, élèves, doctorants et salariés, et les aider à se développer selon le concept de formation tout au long de la vie. Ce projet porté par le PRES obtient un financement de 5,3 M€ sur huit ans.

 

FIGURE propose la création d’une formation en ingénierie dans les universités, construite de façon cohérente sur les cycles licence et master selon des modèles validés à l’international. 

Intégrant des compétences transversales et pluridisciplinaires, cette formation promet des liens étroits tant avec les laboratoires de recherche qu’avec les entreprises. Porté par l’université de Poitiers, FIGURE compte l’université de Franche-Comté parmi les douze universités partenaires du projet, qui obtient 10 M€ sur huit ans. 

 

 

Etudiants à l'université

 

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Réseau et plateforme high tech

 

Les deux EquipEx obtenus cette année servent ces objectifs et sont complémentaires l’un de l’autre. REFIMEVE+ signifie « Réseau fibre métrologique à vocation européenne ». Il distribuera la fréquence-étalon donnée par des horloges atomiques dites primaires, capables de mesurer de longs intervalles de temps de façon très stable, apportant une exactitude inégalable aux laboratoires élus par le projet, dont une quinzaine en France.

 

Le réseau Renater sera dans un premier temps sollicité pour une distribution à l’intérieur de l’Hexagone, prévue d’ici deux ans. Les signaux seront transmis à quelque 200 000 km/s le long de 800 km de fibres optiques pour arriver à Besançon sans dégradation significative, une prouesse supposant le règlement d’énormes contraintes techniques.

 

Porté par l’université Paris 13, REFIMEVE+ est doté d’un financement de 6,7 M€ sur huit ans et donnera lieu à des expériences de la plus haute précision, dont les champs d’application partent de la prévention des risques sismiques à la conception de systèmes de transports plus sûrs.

 

La stabilité de fréquences constitue aussi le fer de lance de la future plateforme Oscillator-IMP (Oscillator instability measurement platform), un projet porté par l’Institut FEMTO-ST en partenariat avec l’Institut UTINAM, lauréat d’un EquipEx pour un montant de 4,2 M€ sur huit ans.

 

« L’idée originale de cette plateforme est que, si l’exactitude est garantie par un petit nombre d’horloges atomiques primaires, la presque totalité des applications nécessite la mesure de petits intervalles de temps, s’appuyant sur la stabilité des oscillateurs. Un domaine pour lequel Oscillator-IMP a l’ambition d’être leader mondial », explique Enrico Rubiola, directeur-adjoint du département Temps-Fréquence de FEMTO-ST et responsable de la plateforme.

 

De la microseconde à la journée, la disparité des échelles de temps suppose le recours à des oscillateurs et/ou horloges très divers, et autant d’instruments de mesure. Pour autant, la même grandeur physique sous-tend l’ensemble de ces mesures, d’où l’intérêt de raccorder entre elles les différentes fréquences utilisées, ce qui sera rendu possible à l’intérieur de la plateforme.

 

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Les systèmes intelligents pensent notre futur

Si l’une des filiations des systèmes intelligents est le domaine des microtechniques cher à la Franche- Comté, les smart systems empruntent bien d’autres compétences à la région, qui comptent aujourd’hui parmi les plus grandes forces de l’Institut FEMTO-ST. En ajoutant à ce capital les savoir-faire du laboratoire interdisciplinaire Carnot de Bourgogne et l’expertise très pointue de l’équipe du laboratoire de nanotechnologie et d’instrumentation optique de l’université de technologie de Troyes, les conditions étaient optimales pour bâtir le projet ACTION, portant sur les systèmes intelligents intégrés dans la matière, et convaincre de la dimension interrégionale de la structuration de la recherche dans ce domaine.

 

 

Dispositif d'absorption acoustique à large bande fréquentielle (photo FEMTO-ST)

 

Dispositif d'absorption acoustique à large bande fréquentielle (photo FEMTO-ST)

 

 

Élu Laboratoire d’Excellence lors de la deuxième vague d’appel à projets du PIA, ACTION bénéficie certes d’une enveloppe de 8 M€ sur huit ans, mais surtout d’une occasion formidable pour les laboratoires partenaires, et notamment FEMTO-ST, porteur du projet, d’accroître leur notoriété au plan international sur cette thématique d’avenir.

 

La thématique du LabEx, depuis bien longtemps pensée à l’Institut, s’annonce comme une véritable rupture technologique, source de progrès. « ACTION est une rencontre entre nos compétences et une certaine vision des technologies du futur » estime Nicolas Chaillet, enseignant-chercheur en automatique et robotique, et directeur de l’Institut FEMTO-ST.

 

 

Matériaux et objets actifs

 

Les systèmes intelligents sont invariablement fondés sur le même principe : un capteur détecte une information qu’il transmet à un actionneur, déclenchant une réponse. « C’est l’image d’un thermostat capable, en jaugeant la température d’une pièce, d’activer un dispositif de chauffage, explique Michel de Labachelerie, directeur de recherche à FEMTO-ST et responsable du LabEx ACTION. L’innovation réside dans le fait d’intégrer ces systèmes à l’intérieur d’un matériau, permettant à un objet de devenir actif par lui-même. »

 

Ainsi, la structure d’une aile d’avion se déformera selon les conditions de vitesse pour optimiser sa pénétration dans l’air et réaliser des économies d’énergie ; un biocomposant préviendra la survenue de pics de tension chez un patient en instillant un médicament dans l’organisme au moment adéquat ; un mur saura absorber et neutraliser des bruits parasites pour garantir la tranquillité des habitants d’une maison… Une myriade d’applications entrent dans le champ du possible, prédisant d’énormes marges de progression à un domaine encore neuf.

 

Car les smart systems, tirant parti des micro- et nanotechnologies, se jouent des échelles autant que de la diversité des applications. À l’image de la rétine de l’œil composée de millions de capteurs, leur union fait leur force et assure leur fiabilité même à la dimension d’une installation industrielle, dont ils sont susceptibles d’assurer la surveillance.

 

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Institut Carnot ARTS : actions de recherche pour la technologie et la société

 

Les instituts Carnot ont pour vocation de rapprocher les laboratoires de recherche publique des entreprises, qu’ils soutiennent dans leurs projets d’innovation.

 

ARTS, porté par l’école Arts et Métiers Paris Tech, a pour cible la santé, l’énergie et les transports. Il s’articule autour des axes : mécanique, matériaux, procédés ; fluides et systèmes énergétiques ; conception, industrialisation, risque, décision. Vingt-quatre équipes de recherche sont concernées pour une représentation régionale avec le LaBoMaP, le laboratoire bourguignon des matériaux et procédés du site de Cluny, le laboratoire Électronique, informatique et image et l’Institut de chimie moléculaire de l’université de Bourgogne, et le CEA, centre de Valduc.

http://www.instituts-carnot.eu

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L’IRT Matériaux, métallurgie et procédés, à mi-chemin entre recherche et industrie

 

Plateforme technologique dotée d’équipements pilotes d’envergure industrielle, l’Institut de recherche technologique matériaux, métallurgie et procédés (IRT M2P), en cours de finalisation, représente une passerelle entre les laboratoires et le monde économique, éprouvant et viabilisant les résultats de la recherche à un stade préindustriel. Cette collaboration à l’échelle du Grand Est, impliquant les régions Lorraine, Champagne-Ardenne et Franche-Comté, a pour vocation l’innovation dans le domaine des matériaux pour répondre aux défis de l’autonomie technologique et industrielle de la France. Le pôle principal, situé à Metz, se complétera de deux antennes, la première à Troyes pour la transformation des matériaux à fibres végétales, la seconde sur le secteur Belfort – Montbéliard pour accueillir la thématique « Ingénierie et traitements de surface ».

 

« Cette structure unique en France permettra de redonner l’élan indispensable à l’innovation et à l’activité industrielle dans le domaine de l’élaboration et de la transformation des matériaux » explique Christian Coddet, coordinateur du projet pour la Franche-Comté.

 

Mené à l’instigation du pôle Materalia, ce projet doit recevoir prochainement une enveloppe globale de 100 M€ sur dix ans, dont 13 M€ devraient être affectés à la plateforme franc-comtoise soutenue par les Instituts FEMTO-ST, UTINAM et IRTES (LERMPS – UTBM).

 

 

Atomisation supersonique (IRTES)          Pièce d'acastillage (IRTES)

 

                           Obtention de verres métalliques                            Pièce d'acastillage réalisée par

                           par atomisation supersoniques (IRTES)                  fabrication additive (IRTES)

 

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Les smart systems mobilisent des compétences en mécanique, matériaux, optique, automatique, informatique et micro- et nanosciences et technologies. Ils demandent plus encore et font appel aux mathématiques pour assurer la maîtrise de systèmes extrêmement complexes. ACTION développera ainsi des collaborations avec les laboratoires de mathématiques de Besançon et Dijon. L’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne) sera sollicitée pour les aspects microélectroniques, et des contributions seront envisagées avec le laboratoire IRTES de l’UTBM dans le domaine de l’ingénierie des surfaces et dans celui des systèmes de transport. Un maillage résolument puissant pour affirmer le LabEx ACTION dans son ambition de devenir une référence à l’international.

 

 

Équipement de taille pour microrobotique

 

Lauréat d’un EquipEx en 2011, ROBOTEX intervient de manière cohérente dans le sillage du LabEx Action. Il prévoit d’équiper de matériel de très haut niveau des laboratoires sélectionnés, opérateurs majeurs de la robotique en France. Tous les domaines sont décrits : robotique de production ; robotique mobile terrestre et aérienne ; robotique médicale : robotique humanoïde et interactions naturelles ; micro- nanorobotique, un secteur ici représenté par FEMTO-ST et l’ISIR (Institut des systèmes intelligents et de robotique) de Paris.

 

Avec un financement de 513 K€, la plateforme de l’Institut FEMTO-ST se verra dotée d’un microscope électronique à grande chambre équipée d’instruments, dont le volume d’action donnera une nouvelle dimension à la micromanipulation sous vide. Paris se porte acquéreur pour 420 K€ d’un instrument de même acabit, les deux équipements se montrant cependant suffisamment distincts pour se compléter et justifier pleinement la définition de laboratoire en réseau dont se prévaut ROBOTEX. Michaël Gauthier, directeur-adjoint du département AS2M de FEMTO-ST et coordinateur du projet à l’Institut, explique que « ce programme représente un financement de 9 M€ sur huit ans. Il permettra de construire un pont entre micro- et nanotechnologies, et de rapprocher le nanomonde de l’industrie. »

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Santé : des terrains de connaissances ferments d’avenir

Les lipoprotéines s’engagent dans la lutte contre le cancer

 

Bénéficiant d’un historique de recherche fourni à la fois en Bourgogne et en Franche-Comté, la lutte contre le cancer s’inscrit naturellement au cœur du projet LipSTIC et se complète de volets consacrés aux maladies inflammatoires et à la transplantation. Point commun du combat mené contre ces pathologies, l’utilisation des lipoprotéines représente une voie novatrice et fonde tout l’intérêt de LipSTIC, élu Laboratoire d’Excellence et piloté par le PRES Bourgogne – Franche-Comté.

 

 

Laborantine au microscope

 

 

« Si les découvertes liées aux lipoprotéines procèdent d’une longue histoire, l’idée de s’en servir dans la prévention et le traitement de diverses pathologies, non seulement maladies cardiovasculaires, mais également maladies inflammatoires et cancer, fait son chemin depuis une quinzaine d’années seulement », explique Laurent Lagrost, directeur du Centre de recherche Lipides, nutrition, cancer à l’université de Bourgogne et porteur du projet LipSTIC. Prévention, diagnostic, traitement… les lipoprotéines peuvent s’impliquer à différentes étapes caractéristiques de la prise en charge d’une maladie. De taille nanométrique, elles servent à transporter des composés lipidiques comme le cholestérol dans le sang. L’idée est d’utiliser ce vecteur pour envoyer vers des cellules cibles des molécules lipophiles, comme celles utilisées dans les chimiothérapies. 

 

 

Echantillons de laboratoire

 

 

Ainsi, des traitements peuvent être acheminés vers des cellules malades et vers elles uniquement, limitant effets secondaires et atteintes des cellules saines ; les lipoprotéines sont également capables de réduire l’inflammation et de neutraliser des toxines libérées au cours d’infections en les transportant jusqu’au foie pour élimination ; enfin, elles peuvent apporter aux tissus de quoi assurer leur bon fonctionnement, par exemple de la vitamine E au cerveau.

 

LipSTIC fait intervenir de nombreux partenaires de la recherche académique et privée, des pôles de compétitivité et des institutions des deux régions, et obtient des Investissements d’Avenir une enveloppe de 6 M€ sur huit ans. Laurent Lagrost souligne l’importance de l’implication des sciences humaines et sociales dans ce dossier, ainsi que de la plateforme nationale Qualité de vie et cancer, très active sur ses pôles de Besançon et Dijon. 

 

 

Manipulation en laboratoire

 

  Photos Centre de recherche Lipides, nutrition, cancer – Dijon

 

 

Imagerie nouvelle génération

 

Sans aucun doute amené à collaborer aux travaux réalisés dans le cadre du programme LipSTIC, l’Équipement d’Excellence IMAPPI a pour sa part été présenté et élu dès la première vague des PIA en 2011. Il vient compléter à Dijon un plateau technologique d’imagerie unique en Europe dans le cadre de PHARM’IMAGE. Dès ce mois de mai arrivera le premier prototype d’un appareil capable de produire une image née simultanément des technologies de résonance magnétique (IRM) et de tomographie par émission de positons (TEP).

 

Cet équipement, destiné à des études précliniques portant sur le petit animal, constitue une avancée remarquable en imagerie. Il permet un repérage tissulaire très précis et sans grande nocivité, la technologie IRM se montrant moins agressive que les rayons X du scanner. « La combinaison IRM + TEP est une voie pertinente qui, à mon sens, est promise à un avenir brillant pour la clinique humaine » assure François Brunotte, professeur en biophysique et médecine nucléaire à l’université de Bourgogne, et porteur du projet IMAPPI. La recherche en pharmaco-imagerie est particulièrement concernée : étude de l’effet des médicaments sur les tissus, distribution des produits actifs dans l’organisme, mise au point de nouvelles molécules…

 

Parmi les nombreux partenaires hospitaliers et académiques d’un projet doté de 7,3 M€ sur huit ans, figurent notamment le Centre Georges- François Leclerc (CGFL), qui accueille l’installation, et le CHU de Dijon ; l’Institut de chimie moléculaire de l’université de Bourgogne, le laboratoire interdisciplinaire Carnot de Bourgogne, le laboratoire Électronique informatique et image de l’université de Bourgogne, et l’Institut franc-comtois UTINAM, dont l’intervention concerne en particulier la mise au point de sondes moléculaires à base de nanoparticules pour l’étude des tissus.

 

IMAPPI connaît d’ores et déjà des retombées économiques prometteuses avec l’installation corrélée à Dijon de la société BMIF, filiale européenne de BIOSCAN, leader américain en systèmes d’imagerie préclinique.

 

 

Plateforme SPECT

 

Photo Centre Georges-François Leclerc – Dijon

 

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Infrastructures nationales et santé

 

Deux infrastructures en biologie et santé proposent de regrouper les forces vives d’acteurs nationaux de premier plan pour une envergure scientifique affirmée.

 

Les montants qui leur sont alloués au titre du PIA sont indiqués entre parenthèses.

 

F-CRIN (18 M€) (French clinical research infrastructure network)

Mieux comprendre les maladies, tester de nouveaux traitements… les projets de recherche des laboratoires trouvent dans les Centres d’investigation clinique (CIC) le moyen de faire la preuve de leur pertinence ou de leur efficacité, pour être transférés vers la pratique clinique.

 

Cinquante-quatre CIC, labellisés par l’INSERM et le ministère de la Santé, se répartissent sur tout le territoire national et sont labellisés selon leurs spécialités : innovation technologique et biothérapie pour le CIC de Besançon, plurithématique et épidémiologie clinique pour le CIC de Dijon. F-CRIN rassemblera tous les centres nationaux pour gagner en efficacité et renforcer la compétitivité de la France dans la mise au point de grands essais cliniques.

 


BIOBANQUES (17 M€)

Chargés de recueillir et de conserver des échantillons biologiques, de leur associer les technologies et expertises appropriées dans le respect des règles d’éthique et du cadre juridique européens, soixante-douze Tumorothèques et Centres de ressources biologiques (CRB) sont réunis dans le projet BIOBANQUES.

 

Cette infrastructure nationale a pour objectif de faciliter l’accès des chercheurs aux échantillons et d’assurer une utilisation optimisée des ressources à des fins de recherche médicale. Elle compte parmi ses membres la tumorothèque régionale de Franche-Comté, située à Besançon, et le CRB Ferdinand Cabanne de Dijon. Une meilleure connaissance des maladies et des traitements à envisager représente tout l’enjeu d’un tel dispositif.

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Cohortes : des suivis de population pour le progrès de la médecine

 

Base d’informations essentielles pour la recherche en épidémiologie, les cohortes représentent le suivi de grandes populations de sujets sains ou malades, sur plusieurs années, voire décennies. Cinq projets « Cohorte » sur les dix retenus nationalement impliquent des équipes du PRES Bourgogne – Franche-Comté ; leurs dotations globales sont indiquées entre parenthèses.

 

Les CHU de Besançon et Dijon sont partenaires de trois cohortes nationales :


CRYOSTEM (3,4 M€) a pour objectif de caractériser la maladie du greffon contre l’hôte, atteignant plus de 30 % des patients greffés chaque année, grâce au prélèvement et à l’analyse de cellules souches du système immunitaire chez ces personnes.

 

HOPE-EPI (5,5 M€) concerne 17 000 enfants atteints de cancers. Les risques environnementaux et génétiques potentiellement liés à la survenue de la maladie, les traitements mis en œuvre et leurs effets secondaires seront identifiés par le biais de ce programme.

 

OFSEP (10,3 M€) concerne une cohorte déjà existante. Composée de 30 000 patients atteints de sclérose en plaque, c’est actuellement l’outil de recherche le plus important au monde sur cette maladie.

 

 

 

CANTO (13,8 M€) s’intéresse aux toxicités chroniques des traitements du cancer du sein chez 20 000 patientes. Le projet est mené en forte coopération avec le Centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc de Dijon.

 

RADICO (10 M€), programme dédié aux 250 000 patients atteints de maladies rares, est fondamental pour l’identification de gènes et de mécanismes à l’origine des quelque 5 000 maladies humaines identifiées comme telles. RADICO implique le CHU de Dijon.

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Une SATT pour le transfert de technologies

 

Optimiser les démarches de transfert de technologie de la recherche publique vers le monde socio-économique sous-tend l’action des SATT (Société d’accélération de transfert de technologies) se partageant le territoire français.

 

Le projet de SATT Grand Est, porté par le PRES Bourgogne – Franche-Comté, en partenariat avec le PRES Université de Lorraine, l’Université de technologie de Troyes (UTT), le CNRS et l’INSERM, en est à la dernière étape de sélection du PIA. Si le projet est retenu, la SATT sera dotée d’un budget d’environ 66 M€ sur dix ans, prendra la forme d’une SAS et devra s’autofinancer au terme de ce délai.

 

La détection et la maturation de projets innovants issus des laboratoires sont au cœur de la démarche, impliquant dépôts de brevets, contrats de transfert, création d’entreprises… La SATT aiderait les laboratoires à construire une véritable stratégie de valorisation en donnant une réponse éclairée à leurs questions, tenant compte des informations provenant des marchés économiques.

 

La SATT reprendrait à son compte la gestion du portefeuille actuel des brevets de ses membres fondateurs, en assurerait la promotion et la valorisation économique. « Les établissements resteraient néanmoins propriétaires des titres de propriété intellectuelle », précise Philippe Picart, directeur du service Valorisation de l’université de Franche-Comté et responsable du projet pour la Franche-Comté. La SATT s’appuierait d’ailleurs, dans une logique qui cependant n’est pas exclusive, sur les activités de recherche partenariales déjà existantes, et mutualiserait les compétences : ingénieurs de valorisation, ingénieurs propriété industrielle, spécialistes en marketing et commerce, ingénieurs de transfert, chargés d’affaires…

 

La création de la SATT Grand Est s’appuierait sur uB-Filiale, la structure de valorisation de l’université de Bourgogne créée en 2008 pour remplir un rôle comparable à plus petite échelle. L’installation de son siège social est donc naturellement prévu à Dijon, avec une déclinaison sous forme d’antennes à Besançon, Nancy et Troyes.


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Environnement : s’intégrer à un réseau de compétences à l’échelle de la planète

Située entre la base des sols, à la limite de la roche mère, et le sommet de la végétation, la zone critique est un carrefour d’échanges complexe entre sol, eau, air et organismes vivants. Elle est le point de mire des scientifiques car elle est essentielle pour comprendre le fonctionnement de la planète et anticiper son développement. Elle a donné son nom au programme national CRITEX, récompensé au titre des Équipements d’Avenir par un financement de 7 M€.

 

CRITEX prévoit de développer les dispositifs de haute technologie nécessaires pour capter et suivre en continu les informations provenant des sols, réservoirs d’eau et flux de matières de différents bassins versants, et pour établir un suivi précis de l’évolution de la topographie et de la géométrie de la partie invisible de la zone critique dans le sous-sol. Chacun des sites étudiés participe à représenter l’ensemble des zones climatiques, un puzzle indispensable pour donner une vision globale des processus prévalant sur Terre, dans une optique de long terme.

 

 

Schéma de la zone critique

 

 

Le dispositif Jurassic Karst du laboratoire Chrono-environnement s’inscrit dans cette démarche et lui vaut de collaborer pleinement à cette aventure planétaire ambitieuse.

 

Il représente un maillon du vaste Réseau des bassins versants (RBV), l’un des porteurs du programme CRITEX. Marc Steinmann, enseignant-chercheur en géochimie au laboratoire Chrono-environnement et coordinateur du projet pour l’université de Franche-Comté, souligne l’intérêt d’une telle synergie. « Nous multiplions des échanges qui auparavant n’existaient pas. » Si la contribution de Chrono-environnement apparaît modeste au regard de l’envergure du réseau engagé dans CRITEX, elle n’en demeure pas moins essentielle pour le travail des chercheurs comme pour la lisibilité du laboratoire au plan international.

http://rnbv.ipgp.fr/

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Un institut Carnot pour pointer la qualité des aliments

 

Mettant en rapport un réseau original de deux cents chercheurs avec le monde socio-économique, le principal objectif de l’Institut Carnot Qualiment® est de répondre aux attentes des industriels en matière de qualité des aliments. Piloté par l’INRA, il implique en réseau les pôles de Dijon, Clermont-Ferrand et Nantes autour des thèmes : sensorialité, nutrition, comportement alimentaire, structure de l’aliment, procédés de préservation.

 

Sur le site d’information www.qualiment.fr, un espace personnalisé permet aux entreprises d’entrer en contact avec les chercheurs.

 

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Infrastructures nationales et environnement

 

Trois infrastructures nationales en biologie et santé, ayant trait à l’environnement, impliquent des laboratoires dijonnais. La somme globale, attribuée sur dix ans à chacun des projets, est indiquée entre parenthèses.

 

E-ReColNat (16 M€)

Herbiers, animaux, fossiles… Pas moins d’une centaine de millions de spécimens sont conservés en France depuis trois cent cinquante ans au travers de collections publiques, que le programme E-ReColNat se propose d’informatiser, de numériser et de mettre à disposition de la communauté scientifique, par la constitution de bases de données accessibles à distance et la facilité de consultation des spécimens conservés.

 

ANAEES (14 M€)

La biologie des écosystèmes continentaux, terrestres et aquatiques est au cœur de ce programme prévoyant de réunir des plateformes expérimentales et de modélisation pour mieux comprendre l’évolution des milieux naturels irrémédiablement bouleversés par les activités humaines. La mise en réseau de ces différents pôles d’observation et d’analyse constituera une plateforme unique en Europe.

 

PHÉNOME (24 M€)

Des infrastructures de phénotypage haut débit, des méthodes et des techniques novatrices : le projet PHÉNOME préfigure le futur centre français de phénomique végétale. Ce dispositif unique permettra l’analyse de la variabilité génétique par grandes séries de génotypes (plantes, mutants, OGM…), en fonction de scénarios environnementaux liés à des paramètres comme les teneurs en eau ou en CO2, les conditions de température… PHÉNOME a pour objectif l’amélioration de la sélection des variétés et devrait ainsi aider à la compétitivité de l’agriculture nationale.

 

 

Plateforme de phénotypage haut débit

 

Plateforme de phénotypage haut débit – © Lemnatec

 

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PeaMUST fait le pois

 

Renforcer la tolérance des pois à différents stress comme les maladies, le gel ou les trop fortes chaleurs responsables d’un rendement parfois capricieux, tel est l’objectif du projet PeaMUST. Par la maîtrise des gènes de la plante, ce projet vise le développement de nouvelles variétés de pois au rendement stabilisé, dans un contexte de changement climatique et avec le souci de réduire l’utilisation des pesticides.

 

PeaMUST, piloté par l’INRA, est doté de 5,5 M€ au chapitre biotechnologies et bioressources du PIA, et fait intervenir l’unité mixte de recherche d’agroécologie de Dijon.

 

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Contacts :

 

FIRST-TF (Facilities for innovation, research, services, training in time and frequency)

Oscillator-IMP (Oscillator instability measurement platform)

Enrico Rubiola

Département Temps-Fréquence – Institut FEMTO-ST

Université de Franche-Comté / ENSMM / UTBM / CNRS

Tél. (0033/0) 3 81 40 27 60

 

 

REFIMEVE+ (Réseau fibre métrologique à vocation européenne)

Vincent Giordano

Département Temps-Fréquence – Institut FEMTO-ST

Université de Franche-Comté / ENSMM / UTBM / CNRS

Tél. (0033/0) 3 81 40 28 02

 

ACTION (Systèmes intelligents intégrés au cœur de la matière)

Michel de Labachelerie

Nicolas Chaillet  

Institut FEMTO-ST

Université de Franche-Comté / ENSMM / UTBM / CNRS

Tél. (0033/0) 3 81 85 39 97

  

 

ROBOTEX (Réseau national de plateformes robotiques d’excellence)

Michaël Gauthier

Département AS2M – Institut FEMTO-ST

Université de Franche-Comté / ENSMM / UTBM / CNRS

Tél. (0033/0) 3 81 40 27 90 

 

 

IRT M2P (Institut de recherche technologique Matériaux, métallurgie et procédés)

Christian Coddet

IRTES (Institut de recherche sur les transports, l’énergie et la société)

UTBM

Tél. (0033/0) 3 84 58 30 24

 

 

LipSTIC (Lipoprotéines et santé : prévention et traitement des maladie

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