Astronome à l’Observatoire des sciences de l’Univers THETA de Franche-Comté, Céline Reylé a pris la direction de la composante universitaire en septembre dernier. Un mandat placé sous le signe de la cohésion et de la transversalité.
À Besançon, l’Observatoire des sciences de l’Univers fait partie du réseau des vingt-cinq OSU français chargés d’assurer la cohérence des activités scientifiques et techniques concernant l’Univers et la Terre. Composante de l’université de Franche-Comté à part entière, il est aussi placé sous la tutelle scientifique du CNRS par le biais de l’INSU, l’Institut national des sciences de l’Univers.
Il assure aujourd’hui pleinement l’un des aspects liés au principe de fonctionnement des OSU : la fédération de laboratoires de recherche. En Franche-Comté, il chapeaute l’Institut UTINAM, le laboratoire Chrono-environnement, et depuis cette année le département Temps-Fréquence de l’Institut FEMTO-ST, réunissant sous une bannière commune les différentes compétences universitaires attachées à ce domaine, dans une logique de connexion et de lisibilité certaine. L’OSU a élargi son horizon à la Bourgogne, également en 2012, en intégrant le laboratoire de géosciences de Dijon et l’équipe de spectroscopie moléculaire, processus collisionnels et applications du laboratoire interdisciplinaire Carnot de Bourgogne (ICB). Pas moins de cinq cents personnes sont désormais reliées au projet « Terre homme environnement temps astronomie » qui qualifie toute la dimension de l’Observatoire sous l’acronyme THETA.
Dans un rôle d’animation, l’OSU THETA favorise les actions transverses et développe les services communs entre tous les laboratoires, sans toutefois intervenir dans leurs politiques de recherche respectives, pas plus que dans leur gestion. « Il s’agit de faire émerger des projets dans la logique OSU THETA, de soutenir l’interdisciplinarité et de faciliter le travail des chercheurs », explique Céline Reylé.
L’observation à long terme est un point commun à des disciplines aussi diverses que la géophysique, l’environnement ou l’astronomie, par ailleurs toutes tournées vers la connaissance de l’Univers et de la Terre, de la surveillance des hydrosystèmes à l’élaboration de modèles de l’Univers en passant par le suivi de populations animales. Organisation de bases de données, transfert de méthodes et d’outils, la fédération mise sur la rencontre et l’échange entre tous les acteurs concernés, pour aborder les sciences de l’Univers et de la Terre avec la plus grande cohésion possible.
Astronome adjoint à l’Observatoire depuis 2001, Céline Reylé accède au grade d’astronome en septembre dernier à la suite d’un concours national, au moment même où elle est nommée directrice de l’OSU pour un mandat de cinq ans. Elle prend également cette année la présidence de la savante Société française d’astronomie et d’astrophysique. De nouvelles missions qui ne la détournent cependant pas d’une vocation de recherche axée sur la connaissance de la Voie lactée, et de la tâche de service assignée à son statut d’astronome, qu’elle assure en participant à la préparation de la mission Gaia de l’Agence spatiale européenne. Céline Reylé prend la succession de François Vernotte, professeur d’astrophysique à l’université de Franche-Comté, qui a assuré la fonction de directeur de l’Observatoire pendant dix ans.
Contact : Céline Reylé
Institut UTINAM
Observatoire des sciences de l’Univers THETA de Franche-Comté
Université de Franche-Comté / CNRS
Tél. (0033/0) 3 81 66 69 35