Nids de poule, bosses et autres irrégularités de la chaussée sont synonymes d’inconfort et d’insécurité pour les automobilistes. Pour aider les employés des services de voirie à identifier les tronçons de chaussée qui nécessitent un entretien, le projet CityMobis prévoit d’équiper leurs véhicules de capteurs, puis de centraliser les données récoltées dans un système d’information géographique. L’Institut de digitalisation des organisations de la HEG Arc intervient dans cette expérience pour sa compétence dans le traitement des données, aux côtés des entreprises JuraTronic, fabricant de composants électroniques, et MTIS, une spin-off de la HEG Arc, dont le cœur de métier est le développement d’applications mobiles.
Doyen de l’Institut et responsable du projet à la Haute Ecole Arc, Francesco Termine explique : « Le processus de détection des anomalies est aujourd’hui exclusivement visuel. Il s’agit d’automatiser cette détection avec CityMobis. » Ainsi nombre de capteurs équiperont les véhicules pour traquer chacun des défauts qui se trouveraient sur leur chemin, à la façon d’un scanner. Des algorithmes se chargeront ensuite de caractériser les anomalies et de les répertorier dans une banque de données. « Les informations, centralisées et structurées, seront disponibles en temps réel et réajustables en permanence », précise Francesco Termine.
L’ensemble du dispositif est en passe de devenir opérationnel. Les véhicules des services de voirie de plusieurs villes en Suisse devraient être équipés dès cet automne pour des tests. CityMobis est un projet développé dans le cadre du programme My Smart City, soutenu par la Loi sur la politique régionale (LPR) et coordonné par arcjurassien.ch.
Si le 80 km/h est de rigueur sur les routes en Suisse comme en France désormais, la vitesse que l’on veut faire prendre à la digitalisation reste à définir… Car selon Francesco Termine, « la digitalisation n’est plus un virage à négocier, c’est désormais la route, et il faut décider de la vitesse à laquelle on va la prendre ». Les PME et les TPE ont conscience de cet enjeu qui les fera entrer de plain-pied dans l’industrie du futur. L’Institut de digitalisation des organisations, créé début 2018 pour donner de la visibilité aux activités développées dans ce domaine depuis plus de dix ans à la HEG Arc, accompagne les entreprises et les collectivités dans leur démarche. « La digitalisation n’est pas qu’une simple informatisation de l’entreprise. Elle consiste aussi et surtout à optimiser les processus existants, à personnaliser les relations clients, à développer de nouveaux modèles de gestion, à analyser les potentialités en lien avec les nouvelles technologies, telles que l’internet des objets ou la blockchain. » Les prestations de l’Institut s’adossent à des connaissances scientifiques issues principalement de recherches en systèmes d’information, et s’adressent à toute organisation, entreprise et collectivité publique.
