Université de Franche-Comté

« Les chaîniers français »

En 1823, la marine française décide de construire un atelier de production de chaînes de mouillage dans la Nièvre. Cette initiative marque les débuts d’une véritable industrie, largement méconnue malgré l’importance qu’elle revêt en France aux XIXe et XXe siècles. Des ateliers se montent pour répondre aux besoins de la marine marchande, et deux sites se spécialisent dans le Nord et la Loire, poursuivant des voies de développement économique opposées.

Passage du fer à l’acier, procédés de soudure délaissés au profit de la chaîne mécanique… l’innovation accompagne l’essor d’un secteur, qui, à la fin du XIXe siècle, se tourne vers la jeune industrie de la bicyclette. Les crises des années 1920 et 1930 donnent un sérieux coup de frein à la progression de certaines entreprises, et parfois signent leur arrêt de mort. Plus tard, le développement de l’automobile et la mécanisation de l’industrie assurent le progrès du secteur. Sous le double coup de la concurrence internationale et de choix stratégiques malheureux, le déclin s’amorce dans les années 1970, cependant contesté par quelques réussites françaises et européennes.

Balayant l’histoire de cette industrie de 1823 à 2005, Les chaîniers français est la version grand public de la thèse réalisée par Edgard Strigler, qu’il anime d’un regard particulier puisqu’il a lui-même été ingénieur chez les chaîniers.

Strigler E., Les chaîniers français. De l’essor au déclin d’un secteur industriel méconnu (XIXe et XXe siècles), Pôle éditorial de l’UTBM, 2012

 

 

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